Renault twingo 2019

Ceux aspirant à une petite voiture capable de se faufiler en ville ne jurent que par la Twingo III. En effet, la petite citadine revendique un rayon de braquage de 4,37 m. Elle se trouve ainsi en mesure de négocier les demi-tours avec une aisance déconcertante. En prime, se garer devient une petite partie de plaisir : il est même possible de le faire dans un mouchoir de poche.

Équipée d’un moteur atmosphérique, la Renault Twingo 2019 voit s’élargir son rayon d’action. Une citadine loin d’être confinée au seul domaine de l’usage urbain : elle est par exemple en parfaite mesure de s’aventurer en zones de circulation périphérique. Braver les risques sur voies rapides est aussi un exercice auquel elle s’attèle volontiers.

Pour la Twingo III, Renault a misé sur un tout autre moteur, à savoir le SCe 75. La marque au losange veut visiblement tourner la page du fiasco SCe 70. Épisode qui est notamment marqué par des critiques acerbes en l’adresse de cette motorisation d’entrée de gamme. En manque manifeste d’allant, le trois cylindres (de la famille des moteurs H) s’est surtout avéré énergivore. Un étagement de transmission incompatible avec la circulation urbaine, y est surement pour beaucoup.

Pour sa part, le moteur 1.0 BR SCe 75 est le même que celui sous le capot de la Dacia Sandero. Ses 4 ch supplémentaires n’influent d’ailleurs rien ses émissions de CO2. Mieux, celles-ci diminuent, passant de 108 g/km à seulement 100 g/km. En termes de performances, les tests ont notamment révélé une capacité dans les côtes en troisième et à 70 km/h, sans jamais rétrograder. Par moment, la petite citadine d’entrée de gamme se permet même de s’aventurer sur voies rapides. Le tout pour une consommation plus que raisonnable : une moyenne de 6 l/100 km en parcours mixte.

Dans le rang des modèles issus de la troisième génération, la Twingo TCe 95 EDC détonne par ses performances. Un atout que l’on attribue d’emblée à un excellent rapport poids/puissance. Rien de bien étonnant, puisque ce moteur trois cylindres turbo est intégré à une boîte à double embrayage à 6 rapports au réglage millimétré. Le passage de vitesses sans à-coups est un luxe qui devient accessible au volant de cette Twingo 2019 superpuissante. Autant d’atouts qui la confortent dans l’idée de défier certains modèles phares du marché. Parmi eux, notons la Smart Forfour (90 ch), et pourquoi pas la Peugeot 108 (72 ch) ?

Le revers de la médaille est toutefois loin d’être reluisant. Cette Twingo TCe 95 EDC se voit, entre autres, taxée de manque de discrétion. Bien des fois, elle peut même manquer de souffle à l’accélération. Il faut s’attendre aussi à de fâcheuses vibrations mécaniques, quand le tableau affiche 100 km/h. Par-dessus tout, la consommation en mode Eco indique une moyenne de 7,8 L/100 km.

Pour la Renault Twingo III, mieux vaut s’en tenir à l’Essence ESP (Essence sans plomb) 98. Un carburant qui se voit d’ailleurs prêter une grande compatibilité, avec tous les modèles d’auto disponibles sur le marché. Néanmoins, la Twingo peut très bien digérer un mélange ESP 95 et ESP 98. Ce « cocktail » ne présente aucun danger, ni pour le moteur, ni pour l’environnement (émission de CO2).

La Renault Twingo III marque une rupture avec les modèles des générations précédentes, en adoptant le moteur à l’arrière. Une disposition qui s’impose pour limiter les frais de développement de la troisième mouture de la gamme.

L’alliance Renault-Daimler Benz s’est donc résolue à alléger au minimum le budget alloué à la production de la voiture d’entrée de gamme Renault Twingo III. Celle-ci partage ainsi les coûts avec la Smart Fortwo et la Smart Forfour. Le déclin inéluctable des citadines, en termes de part de marché, y est pour quelque chose. Heureusement, les primes à la conversion et le restylage de la Twingo sont de nature à inverser la tendance.

L’emplacement du moteur à l’arrière de la Renault Twingo 2019 présente des avantages certains, mais aussi des points négatifs indéniables. Dans le rang des points positifs, notons le confort à bord grâce au caractère silencieux du moteur. Un atout qui s’estompe néanmoins, à mesure que la citadine prend de la vitesse.

Parmi les défauts majeurs : le sous-virage et le manque criant d’adhérence, deux écueils qui découlent directement du déséquilibre des masses. Il faudra ainsi « charger l’avant » à l’approche d’une courbe : une approche qui vise à augmenter l’adhérence du train directeur, condition indispensable pour un freinage optimal. De même, s’assurer un bon rapport poids/puissance est de mise pour profiter, ne serait-ce qu’un infime agrément de conduite. La moindre approximation dans cet exercice risque tout bonnement de se solder par une hausse de la consommation. Enfin, et non des moindres, le moteur placé à l’arrière restreint la capacité du coffre, de manière notable.