
Les zones à faibles émissions (ZFE) : évolution des mobilités et enjeux en 2025
Le 1er janvier 2025 a marqué un véritable tournant dans la mise en place des Zones à Faibles Émissions (ZFE) en France.
Instaurées par la loi Climat et Résilience pour lutter contre la pollution de l’air, améliorer la qualité de vie en milieu urbain et favoriser la transition énergétique, les ZFE limitent l’accès à certaines zones aux véhicules les plus polluants. Elles s’inscrivent dans une politique environnementale ambitieuse visant à atteindre les objectifs climatiques fixés à l’échelle nationale et européenne : une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 20 % d’ici 2020 (par rapport aux niveaux de 1990), de 55 % d’ici 2030 et la neutralité carbone à l’horizon 2050.
Face à ces changements significatifs en matière de circulation, cette transition vers une mobilité plus durable est l’affaire de tous : automobilistes, collectivités et acteurs du secteur automobile. BYmyCAR, acteur majeur de la distribution automobile, s’engage activement pour informer et accompagner les conducteurs, quel que soit leur profil, dans cette transition vers une mobilité plus durable.
Mise en contexte et évolutions à venir : des enjeux environnementaux, sanitaires et sociaux
Les Zones à Faibles Émissions (ZFE) sont des zones géographiques définies par les autorités publiques partout en Europe, dans lesquelles des restrictions de circulation sont mises en place afin de réduire la pollution de l’air. Elles ont vu le jour dans un contexte de prise de conscience croissante des dangers de la pollution, notamment dans les grandes agglomérations, et de la nécessité d’utiliser des moyens de transport plus écologiques. Ce dispositif vise à limiter la circulation des véhicules les plus polluants (véhicules diesel et essence les plus anciens), qui émettent des gaz à effet de serre et des particules fines, dans certaines zones.
Depuis leur création, le champ d’application des ZFE s’est largement étendu, avec des mesures de restriction de plus en plus exigeantes. Au départ limitées à certaines capitales, ces zones se multiplient et concernent désormais une grande partie du territoire national en France. Avec l’avènement de politiques climatiques plus rigoureuses et alignées sur les standards européens, les ZFE ne cessent de prendre de l’ampleur.
Objectifs des ZFE
L’un des principaux objectifs des ZFE est de protéger la santé publique en réduisant de manière significative la pollution de l’air en milieu urbain, particulièrement celle causée par les émissions des voitures. Selon le Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement), les ZFE sont, entre autres, un levier clé pour réduire les émissions de dioxyde d’azote (NO2) et de particules fines (PM10), responsables de nombreuses maladies respiratoires et cardiovasculaires.
Les ZFE participent donc à la lutte contre le changement climatique tout en répondant à des impératifs sanitaires et de justice sociale. Elles visent à protéger les populations, notamment les plus précaires, qui vivent souvent dans les zones les plus polluées, des effets néfastes de la toxicité de l’air. Elles contribuent ainsi à réduire les inégalités, en offrant un cadre de vie plus sain pour toutes et tous.
Les ZFE répondent également à des impératifs européens, poussant les États membres à respecter des seuils de pollution définis par les réglementations communes.
Accélération des restrictions entre 2024-2025
Si les restrictions sont vouées à se durcir dans les années à venir, des échéances importantes ont déjà vu le jour en 2024 et 2025.
Après l’interdiction des véhicules Crit’Air 4 et 5 dans une majorité des grandes agglomérations, dès 2024, plusieurs villes ont commencé à interdire la circulation des véhicules dotés de vignettes Crit’Air 3 (diesel d’ancienne génération). C’est le cas notamment de Paris et Marseille.
Depuis le 1er janvier 2025, d’autres villes les ont rejoint, et les restrictions se sont élargies avec l’interdiction de circulation des véhicules Crit’Air 2 dans certaines zones. Ainsi, ces nouvelles mesures touchent progressivement un plus grand nombre de conducteurs.
Vers une interdiction totale des Crit’Air 3 d’ici 2030
Selon les prévisions gouvernementales, les restrictions vont progressivement s’étendre à tous les véhicules Crit’Air 3 d’ici 2030. Cela signifie que les propriétaires de ces véhicules risquent d’être confrontés à des interdictions plus strictes dans un futur proche. Il est donc essentiel d’anticiper dès maintenant ces évolutions pour éviter des coûts supplémentaires liés à la détention d’un véhicule qui ne pourra plus circuler dans la plupart des grandes villes.
Malus écologique : une nouvelle taxe pour les véhicules polluants
Le malus écologique, un dispositif parallèle aux ZFE, sera également renforcé en 2025. Actuellement, le seuil d’émissions de CO₂ est fixé à 118 g/km. En cas de dépassement de ce seuil, un malus peut être appliqué. Le montant maximal du malus peut atteindre jusqu’à 60 000 euros, ce qui vise à décourager l’achat de véhicules trop polluants. Ce dispositif complète les ZFE en incitant les conducteurs à adopter des véhicules moins polluants.
Le plafond du malus devrait augmenter à 70 000 euros dans les prochaines années, afin de poursuivre les efforts pour atteindre les objectifs climatiques. L’introduction d’un malus écologique plus élevé reflète l’augmentation de la pression sur les automobilistes en matière d’émissions de CO₂ et vise à renforcer l’incitation à se tourner vers des véhicules plus écologiques.
Quelles villes concernées et quelles restrictions ?
Actuellement, 25 ZFE sont actives sur le territoire national, notamment dans les grandes agglomérations comme Paris, Lyon, Grenoble, Lille, ou encore Marseille. Pour chaque ville, les restrictions sont définies selon la qualité de l’air et les besoins locaux. Les critères d’interdiction varient également : certaines zones interdisent l’accès aux véhicules Crit’Air 4 et 5, tandis que d’autres imposent des restrictions dès le Crit’Air 3.
Liste des ZFE actuelles
Les ZFE sont répertoriées sur le site du gouvernement et le site officiel de la vignette Crit’Air, et couvrent aujourd’hui une grande partie du territoire national. Les informations sont actualisées régulièrement en fonction de l’évolution des zones, des impératifs écologiques et des décisions politiques locales.
Ce qui change en 2025
Tout au long de l’année 2025, les restrictions vont se durcir, et plusieurs grandes villes vont imposer l’interdiction des véhicules Crit’Air 3, qu’il s’agisse de véhicules particuliers ou d’utilitaires. C’est déjà le cas des métropoles du Grand Paris, de Lyon, de Montpellier et de Grenoble. De nouvelles villes se joindront également au dispositif, ce qui aura un impact direct sur un nombre croissant de conducteurs, notamment ceux qui possèdent des véhicules plus anciens.
Nombre estimé de véhicules impactés
On estime qu’en 2025, 1,8 million de véhicules seront concernés par les restrictions, une part importante étant composée de véhicules diesel anciens. L’impact sera considérable, notamment dans les zones urbaines à forte densité de circulation.
Sanctions en cas d’infraction
Les conducteurs ne respectant pas ces restrictions s’exposent à des amendes pouvant aller de 68 à 135 euros, selon le type de véhicule (léger ou poids lourds). Des contrôles automatisés ont d’ailleurs été mis en place partout en France, notamment via des radars et des caméras conçus à cet effet. Des amendes répétées peuvent également entraîner des sanctions administratives et des interdictions prolongées.
Suis-je concerné ?
Pour savoir si son véhicule est concerné par les restrictions de circulation dans les ZFE, il suffit de vérifier sa vignette Crit’Air. Cette vignette, qui classe les véhicules en fonction de leur niveau d’émissions polluantes, est essentielle pour savoir si votre véhicule pourra circuler dans une ZFE. Les véhicules sont classés de Crit’Air 1 (les plus propres) à Crit’Air 5 (les plus polluants).
Des simulateurs sont mis à disposition par les autorités publiques pour vérifier en ligne si votre véhicule est autorisé à circuler dans une ZFE.
Exemples concrets
- Un automobiliste en diesel Crit’Air 3 : depuis le 1er janvier 2025, les véhicules dotés de la vignette Crit’Air 3 ne sont plus autorisés à circuler dans les métropoles de Paris, Lyon, Montpellier et Grenoble.
- Un professionnel en utilitaire ancien : les véhicules professionnels doivent eux aussi disposer d’une vignette Crit’air et sont soumis aux mêmes restrictions que les véhicules particuliers. Cependant, certaines métropoles ont mis en place des dérogations. Par exemple, à Lyon, les véhicules professionnels sont soumis aux restrictions uniquement lorsque la ligne J de leur certificat d’immatriculation indique les mentions N1, N2, ou N3 ou CTTE.
Quelles solutions pour continuer à rouler ?
Pour continuer à circuler librement dans les ZFE, bon nombre d’automobilistes choisissent ou se voient dans l’obligation de changer de véhicule pour un modèle moins polluant, c’est-à-dire qui respecte les exigences Crit’Air 1 ou, mieux encore, un véhicule électrique ou hybride.
Cependant, un tel changement représente un investissement notable et doit être mûrement réfléchi, notamment en prenant en compte les besoins quotidiens de déplacement et les distances généralement parcourues. Pourtant, garder un véhicule qui risque d’être interdit à court ou moyen terme peut également représenter un coût important en raison des amendes et des restrictions croissantes.
C’est là que l’expertise de BYmyCAR entre en jeu : grâce à son accompagnement personnalisé, chaque automobiliste peut trouver le véhicule qui correspond non seulement aux exigences réglementaires des ZFE, mais aussi à ses besoins de mobilité quotidienne et à son budget.
Tous nos véhicules électriques
Les aides de l’État : un soutien crucial
Afin d’aider à la transition vers des véhicules moins polluants, plusieurs aides financières sont proposées par l’État, même si celles-ci se réduisent avec le temps. Parmi elles, on trouve le bonus écologique, qui varie selon le type de véhicule et ses caractéristiques écologiques.
Il existe aussi des dispositifs comme la prime à la conversion, actuellement de 1000€, qui permet de bénéficier d’un soutien pour l’achat d’un véhicule neuf ou d’occasion peu polluant, à condition de mettre à la casse un ancien véhicule particulièrement polluant.
Cependant, ces aides sont appelées à diminuer progressivement dans les années à venir. Il devient donc plus intéressant d’anticiper l’achat d’un véhicule éligible aux ZFE tant que ces aides sont encore disponibles, plutôt que d’attendre une interdiction stricte qui obligerait à changer de véhicule sans bénéficier de soutien financier.
Alternatives : dérogations locales, covoiturage, transports en commun, leasing
Dans certaines villes, des dérogations locales peuvent permettre à certains véhicules de continuer à circuler, notamment pour les professionnels ou les véhicules indispensables à certaines activités
En parallèle, des alternatives comme le covoiturage, les transports en commun, ou même le leasing peuvent offrir des solutions intéressantes pour ceux qui ne souhaitent pas ou ne peuvent pas investir dans un nouveau véhicule immédiatement.
Conclusion
Les Zones à Faibles Émissions représentent un enjeu majeur pour la qualité de l’air et la santé publique. Les automobilistes doivent se préparer aux nouvelles restrictions, qui vont se durcir dans les années à venir. Il est essentiel de vérifier dès à présent si votre véhicule est concerné et d’explorer les différentes options disponibles pour éviter les sanctions.
Chez BYmyCAR, nous sommes convaincus que la transition vers une mobilité plus respectueuse de l’environnement ne doit pas se faire au détriment de la liberté de mouvement des citoyens. Notre engagement sur le sujet des ZFE est clair : accompagner chaque conducteur dans son passage à une mobilité durable, à travers une gamme de véhicules adaptés aux nouvelles normes environnementales, tout en offrant des solutions financières pour faciliter cette transition.
Pour toute question ou doute concernant les nouvelles restrictions liées aux ZFE, n’hésitez pas à prendre rendez-vous avec l’un de nos conseillers experts BYmyCAR. Nos professionnels sont à votre disposition pour vous fournir des conseils personnalisés et vous aider à faire le meilleur choix pour votre véhicule et vos besoins de mobilité. Nous sommes là pour vous accompagner dans la transition vers une mobilité plus verte et plus conforme aux normes en vigueur. Contactez-nous dès aujourd’hui pour prendre rendez-vous !