Les voitures diesel interdites en ville en 2024 : que faire de son véhicule ?

Comprendre l’interdiction des voitures diesel en ville

L’interdiction des voitures diesel dans les villes est principalement due à des raisons environnementales et de santé publique. Les moteurs diesel émettent des particules fines cancérigènes et contribuent à la pollution atmosphérique. C’est pourquoi, pour améliorer la qualité de l’air et atteindre l’objectif de neutralité carbone, plusieurs villes en France ont décidé d’interdire progressivement la circulation des véhicules diesel dans leurs agglomérations.

• Les véhicules concernés sont classés selon un système de vignettes Crit’Air, qui prend en compte leur niveau d’émissions polluantes.
• Les véhicules diesel les plus anciens et les plus polluants (Crit’Air 5 et 4) sont d’abord visés par ces interdictions.
• Avec le temps, l’interdiction s’étend aux véhicules moins polluants.

L’objectif est un bannissement complet du diesel en ville à terme, inscrit dans un mouvement plus large d’éradication des moteurs thermiques pour laisser place aux voitures électriques et hybrides.

La loi sur l’interdiction des véhicules diesel : explications

Pour mieux comprendre les enjeux de cette loi, il faut revenir sur ses fondements. Elle fait suite au pacte vert européen qui prévoit l’interdiction des véhicules thermiques (diesel et essence) à partir de 2035 au sein de l’Union européenne. Pour atteindre cet objectif, la France a mis en place des Zones à Faibles Emissions mobilité (ZFE-m) dont l’objectif est de réduire progressivement la circulation des véhicules les plus polluants. Les véhicules diesel immatriculés entre 2001 et 2005 (norme Euro 3) et les deux-roues motorisés d’avant juillet 2004 sont concernés par cette interdiction à partir de 2024. Ces restrictions sont définies selon la vignette Crit’Air qui classe les véhicules de 0 à 5 selon trois critères : la motorisation (électrique, essence, diesel, etc.), le type de véhicule et l’année d’immatriculation.

Calendrier de l’interdiction des véhicules diesel en France

Les véhicules Crit’Air 5 interdits dès 2023

À partir du 1er janvier 2023, les véhicules classés Crit’Air 5 n’ont plus le droit de circuler dans les Zones à Faibles Émissions mobilité (ZFE-m). Cette catégorie englobe principalement les véhicules diesel d’avant 2001.

Cette interdiction s’inscrit dans un calendrier progressif d’élimination des véhicules les plus polluants, avec comme objectif final l’interdiction totale des véhicules thermiques à l’horizon 2035.

L’incidence est importante, avec plus de 250 000 voitures et utilitaires légers concernés. Ces mesures de restriction visent à favoriser la transition vers des véhicules moins polluants pour atteindre les objectifs environnementaux de la France.

Interdiction des véhicules Crit’Air 4 en 2024

L’année 2024 marque une nouvelle étape dans le calendrier d’interdiction des voitures diesel. Dès le 1er janvier, les véhicules dotés d’une vignette Crit’Air 4 ne seront plus autorisés à circuler dans les Zones à Faibles Émissions mobilité (ZFE-m). Cette catégorie inclut les véhicules diesel immatriculés entre 2001 et 2005 (norme Euro 3). Il s’agit d’une mesure importante, touchant un grand nombre de véhicules et poussant davantage vers un parc automobile plus respectueux de l’environnement. Les conducteurs concernés sont donc fortement encouragés à anticiper cette échéance.

Quid des véhicules Crit’Air 3 en 2025 ?

L’année 2025 est le point d’interdiction pour les véhicules Crit’Air 3 en France. Cette catégorie concerne les voitures diesel immatriculées avant 2011 et les voitures essence immatriculées avant 2006. Cependant, certaines villes comme Marseille ont reporté cette interdiction, soulignant les difficultés d’application de cette mesure.

Dans les territoires respectant les seuils réglementaires de qualité de l’air, les véhicules Crit’Air 3 pourraient encore circuler, ces zones sont appelées territoires de vigilance.

Les propriétaires de véhicules Crit’Air 3 doivent donc se préparer à des restrictions de circulation à partir de 2025.

Les zones à faibles émissions (ZFE) et l’interdiction du diesel

Les villes concernées par les ZFE

Les villes françaises prévoyant des restrictions de circulation pour les véhicules diesel sont nombreuses. Parmi les plus notables, on peut citer Paris, qui prévoit d’interdire le diesel en 2024. D’autres villes, comme Marseille, Clermont-Ferrand, Rouen ou Lyon, ont également mis en place des mesures similaires.

Il est prévu qu’en 2025, toutes les agglomérations de plus de 150 000 habitants instaurent une ZFE. D’autres villes sont encore en phase de réflexion, notamment Toulon, Dijon, Aix-en-Provence, Saint-Denis et Montreuil.

Enfin, des villes comme Strasbourg, Montpellier et Toulouse ont déjà mis en place des ZFE et prévoient de renforcer les restrictions dans les années à venir.

Il est donc crucial pour les propriétaires de voitures diesel de se renseigner sur les restrictions en vigueur dans leur ville de résidence ou dans les villes où ils ont l’habitude de se déplacer.

Les restrictions de circulation dans les ZFE

Les restrictions de circulation dans les ZFE sont basées sur le système de vignettes Crit’Air. Pour circuler dans ces zones, la vignette est indispensable. Elle identifie le véhicule en fonction de son niveau d’émission de polluants. Les véhicules dotés de la vignette Crit’Air 4, soit les diesel immatriculés entre 2001 et 2005, sont concernés par l’interdiction dès 2024.

Des exceptions existent cependant :

• Les véhicules dont le poids total autorisé en charge est supérieur à 3,5 tonnes, les véhicules diesel et assimilés dont la date de première immatriculation est antérieure au 1er janvier 2011, et les véhicules essence et assimilés ne sont pas concernés par ces restrictions.
• De plus, les villes respectant les seuils réglementaires de qualité de l’air peuvent assouplir ces restrictions, ces zones sont qualifiées de territoires de vigilance.
• L’entrée et la sortie d’une ZFE sont matérialisées par des panneaux de signalisation pour informer les automobilistes des restrictions en vigueur.

En cas de non-respect des règles, des sanctions sont applicables pour encourager le respect des règles environnementales.

L’impact des ZFE sur les propriétaires de voitures diesel

L’arrivée des ZFE bouleverse le quotidien des propriétaires de voitures diesel. Leur véhicule, dont l’usage est de plus en plus restreint, perd inévitablement de sa valeur sur le marché de l’occasion. Pour ces automobilistes, plusieurs scénarios se présentent.

• Le premier est de faire le choix de conserver leur voiture diesel, tout en acceptant les contraintes liées aux restrictions de circulation. Une option viable pour ceux qui n’utilisent leur véhicule que pour des déplacements hors des zones concernées par les ZFE.
• Pour ceux qui souhaitent continuer à circuler librement dans les ZFE, l’acquisition d’un autre véhicule, moins polluant, est une solution. Cependant, le coût de cette transition peut être un frein, malgré les aides financières proposées par l’État, comme la prime à la conversion.
• Enfin, certains peuvent envisager de se passer de voiture. Les ZFE sont souvent situées dans des zones bien desservies par les transports en commun ou les services de mobilité partagée.

La mise en place des ZFE invite ainsi chaque propriétaire de voiture diesel à réfléchir à ses besoins en mobilité et à envisager des alternatives plus respectueuses de l’environnement.

Faut-il encore acheter une voiture diesel d’occasion ?

L’achat d’une voiture diesel d’occasion peut sembler attrayant en raison de leur faible coût et de leur efficacité énergétique. Cependant, considérant les restrictions de circulation dans les ZFE et l’évolution vers les véhicules propres, il faut peser soigneusement les avantages et les inconvénients.

Avantages:

• Coût: Les voitures diesel d’occasion sont généralement moins chères à l’achat que leurs homologues essence ou hybrides.
• Economie de carburant: Les moteurs diesel sont réputés pour leur efficacité énergétique, ce qui peut être bénéfique pour les longs trajets.

Inconvénients:

• Restrictions de circulation: Les voitures diesel sont de plus en plus bannies de certaines zones urbaines.
• Dévaluation: Avec la transition vers les véhicules propres, la valeur des voitures diesel sur le marché de l’occasion est susceptible de diminuer.

Si vous ne prévoyez pas de circuler régulièrement dans les zones à faibles émissions et si vous effectuez principalement de longs trajets, une voiture diesel d’occasion peut encore être une option viable.

L’avenir de la voiture diesel : est-il mort ?

La fin programmée des moteurs thermiques en 2035

La fin des moteurs thermiques, qui inclut les moteurs diesel, est déjà planifiée pour 2035. Cette décision, prise par l’Union européenne après de longues négociations, vise à réduire les émissions de CO2 et à favoriser les véhicules zéro émission. Il est à noter que cette interdiction concerne uniquement les modèles neufs. Les véhicules thermiques déjà en circulation pourront toujours être utilisés et revendus d’occasion.

Ces nouvelles régulations posent donc la question de l’avenir des véhicules thermiques et de leurs propriétaires. L’industrie automobile se tourne désormais vers des alternatives plus propres, en particulier les voitures électriques. Le contexte est donc en pleine évolution et il est essentiel de se tenir informé des dernières directives pour anticiper les changements à venir.

La transition vers les voitures électriques et hybrides

La transition vers les voitures électriques et hybrides est souvent présentée comme la solution face à l’interdiction progressive des véhicules diesel. Ces modèles, plus respectueux de l’environnement, bénéficient en effet d’une tolérance plus grande dans les ZFE.

Concernant les véhicules électriques, ils offrent l’avantage d’être totalement exempts d’émissions polluantes à l’usage. Ils bénéficient aussi d’un coût d’utilisation réduit, malgré un prix d’achat plus élevé. Cependant, leur autonomie plus limitée et le maillage encore incomplet des stations de recharge peuvent constituer des freins pour certains utilisateurs.

Les véhicules hybrides, quant à eux, associent un moteur thermique à un moteur électrique. Ils offrent une meilleure autonomie que les modèles 100% électriques, tout en permettant de réduire significativement les émissions de CO2. Les hybrides rechargeables, qui permettent de rouler en mode électrique sur de courtes distances, sont particulièrement adaptés aux déplacements urbains.

Il est aussi à noter l’existence d’une troisième option : le rétrofit. Cette technique consiste à transformer un véhicule thermique en électrique, une alternative économique intéressante pour les propriétaires de voitures diesel.

Que faire de sa voiture diesel avant l’interdiction ?

La transformation des véhicules diesel en hybride rechargeable

Une solution de plus en plus envisagée pour prolonger la durée de vie des véhicules diesel est leur transformation en hybride rechargeable. Cette pratique, appelée rétrofit, consiste à remplacer le moteur thermique par un moteur électrique et à installer une batterie, permettant ainsi de convertir un véhicule diesel en hybride.

Le principal avantage de cette option est économique : le coût de la transformation est généralement inférieur à l’achat d’un nouveau véhicule hybride ou électrique. Certains kits de conversion peuvent être installés en une journée, rendant cette option encore plus accessible.

Selon les modèles, le véhicule transformé peut atteindre une autonomie électrique de 50 à 100 km, ce qui est suffisant pour la majorité des trajets urbains.

Cependant, il convient de noter que cette solution reste encore peu répandue en France, même si des entreprises commencent à proposer des services de retrofit. De plus, la législation et les aides financières relatives à cette pratique sont encore en cours de développement.

Avantages de la transformation en hybride rechargeable :

• Coût inférieur à l’achat d’un nouveau véhicule
• Autonomie suffisante pour les trajets urbains
• Possibilité de continuer à utiliser le véhicule malgré les restrictions de circulation

Inconvénients de la transformation en hybride rechargeable :

• Pratique encore peu répandue
• Législation et aides financières encore incertaines
• Nécessité de disposer d’un lieu de recharge

Vendre sa voiture diesel avant l’interdiction : est-ce une bonne idée ?

La question de la vente des véhicules diesel avant leur interdiction se pose de plus en plus. En effet, l’interdiction progressive de ces véhicules dans les ZFE peut affecter leur valeur sur le marché de l’occasion. Il est donc légitime de se demander si vendre sa voiture diesel avant l’interdiction est une bonne idée.

La réponse dépend de plusieurs facteurs. Tout d’abord, l’état de votre véhicule. Un véhicule en bon état et bien entretenu aura plus de chances de trouver preneur, même en période d’incertitude. Ensuite, la demande pour les véhicules diesel sur le marché de l’occasion. Malgré les restrictions, certains conducteurs peuvent encore être intéressés par ces véhicules, notamment ceux qui effectuent principalement de longs trajets hors des zones à faibles émissions.

Enfin, la possibilité de bénéficier de la prime à la conversion peut également influencer votre décision. Cette aide, mise en place par le gouvernement, vise à encourager le remplacement des véhicules polluants par des modèles plus propres. Elle peut donc représenter un incitatif financier intéressant pour la vente de votre voiture diesel.